HPL
Réagissant à ma dernière missive, mon ami Aurélien Lemant me signale qu’il existe une catégorie d’écrivains qui peuvent vivre des moments similaires à ces musiciens qui rejouent la même chanson tous les soirs: les auteurs dramatiques qui voient parfois leurs textes rejoués des années après leur écriture. Je n’ose pas paraphraser son propos, mais son explication et ses comparaisons étaient limpides. Je crois qu’à un moment, il m’a parlé de Depeche Mode et de I just can’t get enough.
Un addendum à mon dernier message aussi, car j’ai oublié de signaler la sortie du dernier Métal Hurlant, spécial Lovecraft, reçu chez moi ce jour. On y trouve une histoire courte dessinée par mon compère Oriol Roig (of Mundus fame) qui dépote mon petit script pour en faire une plongée dans l’horreur. Intitulé The Things, c’est un récit référencé qui se place plus, à mes yeux, comme un hommage à John Carpenter et à mon regretté ami Roland Wagner, qu’à Lovecraft (qui n’est pas vraiment un de mes auteurs préférés). Pourquoi Wagner ? me direz-vous. Parce que je lui pique l’idée uchronique d’un Lovecraft qui n’est pas mort en 1937 et toujours vivant dans les années 1980 (même si je prends une autre direction que lui).
Je n’ai encore rien lu du reste du sommaire, mais j’imagine qu’il y a pas mal de chouettes trucs.
C’est ma première apparition dans les pages de la “revue mythique”™. Une présence au sommaire qui aurait explosé, à n’en pas douter, le crâne de mon moi de 16 ans, et qui, aujourd’hui, me ravit tout de même.
L’importance que la revue a eu dans ma formation d’auteur et de lecteur est capitale et indélébile. L’héritage que perpétue cette nouvelle version de Métal est bien vivant, lui, et son existence, sa persistence marquent un signal agréable en ces temps troubles. Impossible, donc, même s’il ne s’agit plus du magazine original, de bouder mon plaisir.
Je me dois aussi de signaler le retour pour une deuxième saison du podcast Transmissions, une histoire de Joy Division et New Order. Raconté par les membres du groupes (et leurs acolytes), c’est passionnant.
Puisqu’on parle de podcast, cet été, j’ai écouté avec grand plaisir celui de France Culture sur Alexandre Grothendieck (vraiment génial) et celui de France Inter sur Céline (malgré sa litanie d’extraits de films censés “habiller” le programme mais qui ne servent à rien à part gagner du temps).
A bientôt pour d’autres conseils lectures/écoutes…